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jeannepears

Bonus Surprise - Scène Coupée 1 Colocs & Sex Friends

Dernière mise à jour : 13 sept. 2020

Brad et Joe ne s'ennuient jamais !



Sarah

Je suis dans la cuisine en train de préparer la pâte pour les pancakes. Les écouteurs vissés sur la tête, Kelly Clarkson me donne la pêche avec son Heartbeat song. J’essaie de me retenir de chanter histoire de ne pas réveiller la maisonnée, mais c’est dur. Je remue en rythme, du moins j’essaie, tout en m’attaquant aux ingrédients solides. J’ajoute ensuite la préparation liquide et j’homogénéise. Je fredonne malgré moi et secoue la tête sur le refrain. Cette nana a une de ces voix ! Je l’envie, j’ai toujours chanté comme une casserole malheureusement.

Je sors une petite poêle pour commencer à cuire les petites crêpes. L’odeur qui s’échappe me donne l’eau à la bouche et réveille un peu plus mon estomac qui se met lui aussi à chanter. J’ai faim. Je retourne la crêpe et patiente quelques secondes avant de retirer du feu. Je fais une pirouette pour déposer le pancake dans l’assiette que j’ai sortie tout à l’heure et sursaute en manquant de tout lâcher. Jordan est là, assis sur un tabouret de bar et il m’observe amusé. Je soupire, laisse tomber le pancake dans l’assiette et repose la poêle derrière moi. Je retire mes écouteurs, je sais que je suis rouge pivoine.

– Salut, me dit-il de sa voix rauque.

– Salut. Ça fait longtemps que tu es là ?

– Non, dit-il en secouant la tête, mais je sais qu’il ment. Je rentre du boulot, j’ai vu de la lumière.

Je hausse un sourcil parce que je n’ai pas vraiment l’habitude de le voir plaisanter comme ça et surtout pas avec moi.

– On ne t’a pas beaucoup vu ces derniers temps, fais-je en continuant de cuisiner.

– Ouais, le boulot, encore et toujours. Mais au moins, ça me donne l’occasion de rentrer à des moments inopportuns et de te voir en action en train de chanter. Scott avait raison, se moque-t-il.

– À quel propos ? marmonné-je en prenant la mouche.

– Tu chantes archi faux.

Je me retourne et lui lance un regard qui se veut mordant, mais il éclate de rire et je lui souris peu de temps après, bien incapable de résister à son charme.

– Ce n’était pas un secret, fais-je dans un haussement d’épaules.

– Heureusement pour nous, tu cuisines mieux que tu ne chantes, commente-t-il en faisant le tour de l’îlot central.

– C’est un peu machiste comme commentaire ça.

– Ah bon ? Tu peux le prendre comme un compliment aussi… murmure-t-il à mon oreille.

Un frisson s’empare de mon corps et je soupire lourdement alors que son souffle effleure la peau de mon cou. Je tente un regard en coin et le vois qui m’observe. Je sais ce qu’il ressent, ce dont il a envie mais je ne vais sûrement pas lui donner ce qu’il veut maintenant là dans la cuisine. Notre relation n’est peut-être que sexuelle, mais je ne suis pas un objet pour autant. C’est aussi ma manière de lui résister, de lui montrer que je vaux un peu plus que ça, même si j’ai bien conscience que je craquerai à un moment donné, parce que je suis faible face à l’attraction qu’il exerce sur moi. Il recule alors que des pas se font entendre dans les escaliers.

– Salut ! s’exclament Scott et Lindsey.

– Bonjour, souris-je en me tournant vers eux.

Jordan va s’occuper du café tandis que j’accueille un baiser de Scott sur la joue. En moins de trente minutes, la pâte à crêpe est utilisée dans sa totalité et tous les habitants de la maison sauf Shanna sont descendus. Le petit-déjeuner peut commencer. Et une fois de plus, je souris face à cette nouvelle famille que j’ai trouvée.

Une fois tous les quinze jours, on profite d’un peu de temps libre avec Scott pour aller voir les parents. Je m’étais habituée de ne plus les voir très souvent, même si on s’appelait toutes les semaines et qu’on se voyait par Skype, mais maintenant que je suis tout près, j’aurais du mal à me passer d’eux. De temps en temps, avec Scott on essaie de sortir, rien que tous les deux. Un déjeuner entre midi et deux, un café le samedi matin en centre-ville. Des petits moments que je chéris.

Les repas comme ce matin je les adore. Ceux du week-end, tout le monde est là, personne n’est pressé, la bonne humeur règne sur la maison, c’est le bonheur. J’essaie d’écouter un peu toutes les conversations, je me mêle à tout le monde. Je capte un, deux, trois regards de Jordan, ceux qui me donnent des picotements dans tout le corps, ceux qui font chavirer un peu plus mon cœur là où il ne devrait pas aller.

Après deux tasses de café et un verre de jus d’abricot, j’ai envie de faire pipi, je m’éclipse discrètement tandis que les autres débarrassent. J’entends vaguement Joe et Brad murmurer quelque chose entre eux, mais je suis trop pressée pour y prêter attention. Avec soulagement, je m’effondre presque sur les toilettes. Je tire sur le papier pour m’essuyer et une grosse bestiole s’échappe et tombe au sol.

Je ne peux retenir un énorme cri, un qui s’éternise, peut-être même deux et je me relève brusquement en sautant. J’ai le réflexe de remonter mon pantalon de pyjama avant de sortir en trombe en hurlant toujours comme une débile. Je n’ai aucune idée de ce que c’est mais ça me fout la trouille. J’ai horreur des insectes, quels qu’ils soient. Horreur. Une satanée horreur, c’est même sûrement plus une phobie, une de celle qui donne des palpitations à mon petit cœur.

– Qu’est-ce qu’il y a ? demande Scott en accourant auprès de moi.

– Il y a une énorme bestiole dans les toilettes. Bon sang, elle est gigantesque, débité-je en hurlant.

Mon cœur palpite dans ma poitrine, j’ai du mal à me calmer. Je deviens hystérique, je saute toujours d’un pied à l’autre. Je suis sûre qu’elle est tombée sur mon pied, j’ai l’impression de la sentir encore. De la sueur perle sur mon front et je n’entends plus rien autour de moi. Je tente de calmer mon cardiaque qui est toujours trop rapide. Comment une si petite bête peut-elle me mettre dans un état pareil ? Quand j’étais petite, les araignées me donnaient de véritables cauchemars. J’ai réveillé mes parents plus d’une fois parce que j’étais persuadée d’en voir qui avançaient sur les murs de ma chambre ou bien parce que j’avais la sensation d’en avoir une sur le visage. Rien qu’en y pensant, mon corps est parcouru de frissons. Bon sang, je suis en train de faire de l’hyperventilation.

– Calme-toi, me dit doucement Scott. Ce n’est rien. Tu es là. Je vais voir.

Je retiens mon souffle alors qu’il va dans les toilettes. Il réapparaît quelques secondes après, un énorme sourire moqueur sur les lèvres et quelque chose dans la main. Il la tend vers moi et je fais un bond en arrière en secouant la tête, mon cœur accélérant encore un peu la cadence.

– Éloigne ce truc de moi, m’écrié-je comme une hystérique. Dégage ça !

Deux grandes mains chaudes se posent sur mes épaules et je sens le souffle de Jordan me chatouiller le cou. C’est con mais ça me calme automatiquement.

– Tout va bien Sarah, murmure-t-il à mon oreille.

J’ai la sensation de sentir son sourire. Il se moque de moi ou quoi ? Je me retourne vers Scott qui rigole à pleins poumons maintenant.

– Putain, les mecs, vous exagérez ! s’exclame-t-il en posant la bestiole sur l’îlot central.

– Quoi ?! s’offusque Brad en tendant le bras pour récupérer l’insecte en plastique.

– C’est un faux ? m’insurgé-je. Putain ! Putain !

– Oh allez ! Sarah ! Je croyais que tu voulais participer… souffle Joe content de sa connerie.

– Avec tout mais pas ça. Je ne me sens pas bien, marmonné-je avant de m’asseoir lourdement sur un tabouret de bar.

– Putain, merde, s’inquiètent Joe et Brad.

– Ça va ? Si on avait su que ça te ferait cet effet… commente Brad.

– Ça n’aurait rien changé je parie, murmuré-je en reprenant mes esprits.

– Peut-être bien oui, ricane Joe.

– Foutez-lui la paix putain ! s’exclame Lindsey en les envoyant balader. Je suis désolée ma belle.

– Ce n’est rien.

– Tiens, me dit Jordan en me tendant un verre d’eau fraîche.

– Merci.

Je tente de ne pas réagir alors que mes doigts effleurent les siens, mais j’ai du mal. Je lui lance un petit sourire et avale d’une traite l’eau qui me refroidit immédiatement. Bon sang, je ne demandais pas tant d’émotions dès le matin. Il n’y a pas idée quand même. Quelle bande d’idiots !

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